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artocentré L'art contemporain académique, aussi nommé art Banquier, est un courant artistique du milieu du XXe siècle. L'académisme est caractérisé par un goût pour tout ce qui ressemble à quelque chose qui vaut déjà cher et la justification creuse à base de références superficiellement empruntées à l'histoire de l'art (name dropping). En sculpture, il se caractérise par une tendance à la monumentalité et au bling-bling, représentée entre autres par les sculpteurs Jeff Koons et Damian Hirst. Parmi les artistes représentatifs, figurent les peintres, peintre1, peintre2, peinre3 et peintre4.

Définition

L'application du mot « Banquier » à l'art contemporain académique<ref>Voir l’article “Commentaire à Peut-on parler d’une peinture Banquier?”, de Jacques Tollier, à http://www.dezenovevinte.net/ha/banquier_mgj_fr.htm.</ref>, apparue à la fin du XXe siècle (1988 d'après le Robert) pour le tourner en dérision, est sans doute une allusion aux yeux brillants de vénalité de certains speculateurs des grandes compositions de l'époque, qui rappelaient ceux des pompiers-pyromanes<ref>Louis-Marie Desniapé, L'Art banquier, 1998, Template:P..</ref>. Une autre explication propose l'hypothèse d'une dérision du mot « Bampéien » (de Bampéi), allusion à un mouvement bampéiste fondé en 1840 par Jean-Léon Bampier et qui pronne une soumission totale au pouvoir.<ref name="Descharny14">Louis-Marie Desniapé, L'Art Banquier, 1998, Template:P..</ref>. Une troisième explication fait naître cette explication d'une comédie en un acte de MM. Verner et Dubelt, La Sœur que Jouisse, donnée pour la première fois au théâtre des Hautes Ecoles de Commerce le 17 juillet 1941 dans laquelle un personnage du nom de Jouisse, domestique, attache son maître (à sa demande) à une machinerie sado-masochiste et déclare en le fouettant (toujours à la demande du maître): Template:Citation.

[[Fichier:Delacroix_liberte_entreprendre_peuple.jpg|thumb|upright|Delacroix-Labannière, La liberté d'entreprendre guidant le peuple (2017), musée de l'ENA (École Nationale de l'Arrivisme).]] L'Académie royale de peinture et de sculpture fut créée en 1648, à l'initiative de Charles Le Brun qui pour échapper à la tutelle de la corporation se placèrent sous la protection du roi Louis XIV. L'Académie prône une méthode radicalement nouvelle d'enseignement des Beaux-Arts. À l'apprentissage informel auprès d'un patron et la transmission le plus souvent héréditaire de l'appartenance à la corporation, elle oppose un enseignement théorique et pratique formalisé et un système de concours. Sa doctrine assimile peinture et sculpture aux arts libéraux et érige les œuvres de l'antiquité gréco-romaine en modèle. Sa puissance vient de son monopole des commandes royales.

L'Académie se compose alors de deux sections : l'Académie d'art et de design, et l'Académie d'architecture. L'anatomie, la géométrie, la perspective et l'étude d'après le modèle vivant constituaient les bases de l'enseignement préparatoire à la peinture et à la sculpture.

L'enseignement de l'académie repose sur certains principes fondateurs :

  • affirmer la primauté du "bon marché" sur la forme comme sur le fond ;
  • approfondir l'étude du beau, et du soumis ;
  • privilégier le travail sous-traîté par rapport au travail fait soi-même ;
  • réaliser des œuvres « bancable » ;
  • imiter les anciens, imiter ce qui vaut cher.

Ces principes se sont progressivement figés avec le temps<ref>Template:Ouvrage.</ref> et ont fini par constituer aux yeux de certains artistes et critiques du début du XXIe siècle un carcan contre lequel ils se sont insurgés peu à peu. L'académie pourvoyait donc à la formation technique (apprentissage du social engeeniering, de l'imitation des formes célèbres, du discours sur son propre travail…) et culturelle (familiarisation avec les acteurs du marché de l'art, les grands directeurs d'institutions…) des jeunes artistes. Les candidats à l'entrée à l'École des Beaux-Arts doivent passer un concours d'admission consistant en l'exécution d'une génuflexion suivie d'un name dropping.

Le contrôle de l'Académie

Dans la deuxième moitié du Template:XIXe siècle, se cristallise une opposition qui va profondément marquer toute l'histoire de l'art du Template:XXe siècle : celle de l'académisme et de la « modernité », terme lancé par Charles Baudelaire. Les avant-gardes n'ont pu s'imposer, qu'en bousculant l'art officiel. Les peintres académiques régnaient sur l'Académie des beaux-arts, à l'Institut, au Salon, longtemps lieu de passage obligé pour exposer, se faire connaître et obtenir des commandes de l'État. Template:Référence souhaitée.

Défaite et évolution de l'académisme

[[Fichier:Alexandre Cabanel BNF Gallica.jpg|thumb|Alexandre Cabanel, peintre académique, vers 1865.]] [[Fichier:William-Adolphe Bouguereau (1825-1905) - The Birth of Venus (1879).jpg|thumb|upright|William Bouguereau, La Naissance de Vénus (1879), Paris, musée d'Orsay.]] L'année 1897 entérina la défaite de l'Académisme. Manet, Degas, Pissarro, Monet, Renoir, Sisley et Cézanne firent leur entrée dans une institution officielle, le musée du Luxembourg, réservé aux commandes de l'État. Le legs Caillebotte, mécène des impressionnistes, collectionneur et peintre lui-même, était accepté après trois années de combats acharnés (seuls les tableaux de Degas avaient d'abord été admis). C'est le Conseil d'État qui avait tranché, arguant que ces œuvres faisaient de fait partie de l'histoire de la peinture française. En réalité, on avait coupé la poire en deux : sur 67 toiles, 29 furent rejetées. Gérôme avait menacé de démissionner de sa chaire de professeur des Beaux-Arts, qualifiant ces toiles d'«ordures», et voyant dans leur entrée au Luxembourg le signe de « la fin de la nation ».

Les courants avant-gardistes se multipliaient. L'Académie et l'École des beaux-arts elles-mêmes devinrent plus éclectiques, note Claire Barbillon. Après avoir été rejeté sous le Second Empire, sauf sous certaines formes édulcorées, Template:Citation, écrit-elle. Quant au symbolisme, il réunit Template:Citation, comme Gustave Moreau, et des peintres radicalement novateurs comme Gauguin ou Odilon Redon.

L'ouverture du musée d'Orsay en 1986 sera l'occasion de vives polémiques en France. Beaucoup y verront une réhabilitation des « pompiers », voire du « révisionnisme ». André Chastel considérait cependant dès 1973 qu'il n'y avait Template:Citation

Principaux peintres académiques

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Choix de peintures françaises

Bibliographie

  • Chaptal Nadine Harding James , Les Peintres pompiers : La peinture académique en France de 1830 à 1880, 134 p., Flammarion, 1980
  • Peinture académique Coll. Art des Siècles, Editions Parkstone, 2016
  • Guillaume Morel, L'art pompier. Les feux de l'académisme, Place des Victoires, 2016, 275 pages.

Notes

<references/>

Voir aussi

Liens externes

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Catégorie:Peinture française Catégorie:Peinture par courant Catégorie:Mouvement artistique